• English French
  • ORIGINAL RESEARCH - JOURNAL OF FUNCTIONAL VENTILATION AND PULMONOLOGY. VOLUME 7 - ISSUE 22. 2016

    Last Updated: 27/08/2018

    Nursing knowledge and practice on asthma in rural Africa areas: experience in Togo
    Connaissances et pratiques des infirmiers sur l’asthme en milieu rural africain: expérience du Togo

    AG. Gbadamassi, KS. Adjoh, AS. Adambounou, AK. Aziagbe, E. Pwemdéou, FL. Eyene,  O. Tidjani

    Service de Pneumologie-phtisiologie du CHU Sylvanus Olympio de Lomé

    Corresponding author
    Dr. Abdou Gafarou Gbadamassi
    Service de Pneumologie-phtisiologie du CHU Sylvanus  Olympio de Lomé
    Email : agbadamassi@gmail.com 


    DOI: 10.12699/jfvp.7.22.2016.12


    ABSTRACT

    Introduction. Togo is among the countries experiencing a severe shortage of health human resources. The limited resources available remain concentrated in urban areas. Our study consisted of assessing the knowledge and practices of rural nurses on the management of asthma. 

    Method. This was a cross-sectional study, conducted by an anonymous self-administered questionnaire, conducted from 02 January to 31 March 2016. The study targeted the 115 nurses practicing in rural areas in 9 health districts of Togo. 

    Results. The percentage of participated nurses was 85%. The notions of inflammation and chronicity of the disease were known to 42.68% and 60.02% of the nurses. 67% of respondents were aware of the clinical features of the diagnosis of asthma. In an asthma attack, 8% knew the importance of peak expiratory flow measurement, 15% would administer an inhaled beta 2 mimetic to patients. 62% of them refer asthma patients to a general practitioner or a pulmonologist for better care.

    Conclusion. The management of asthma is not optimal in rural Togo. The continuous training of rural nurses on this disease is essential to improve their services.

    KEY-WORDS:  Asthma; nurses; rural; Africa.


    RÉSUMÉ

    Introduction. Le Togo est parmi les pays qui connaissent une pénurie grave en ressources humaines en santé. Le peu de ressources disponible reste concentrer en milieu urbain. Notre étude a consisté à évaluer les connaissances et les pratiques des infirmiers en milieu rural sur la prise en charge de l’asthme.

    Méthode. Il s’est agi d’une étude transversale, par questionnaire anonyme auto-administré, menée du 02 janvier au 31 mars 2016. L’étude a ciblé les 115 infirmiers exerçant en milieu rural dans 9 districts sanitaires du Togo.

    Résultats. Le taux de participation était de 85%. Les notions d’inflammation et de chronicité de la maladie étaient connues de 42,68% et 60,02% des infirmiers. 67% des enquêtés connaissaient les éléments cliniques du diagnostic de l’asthme. En cas de crise d’asthme, 8% savaient l’importance de la mesure du débit expiratoire de pointe, 15% administreraient un béta 2 mimétique inhalé aux patients. 62% d’entre eux référeraient les asthmatiques vers un médecin généraliste ou un pneumologue pour une meilleure prise en charge.

    Conclusion. La prise en charge de l’asthme n’est pas optimale en milieu rural au Togo. La formation continue des infirmiers ruraux sur cette maladie s’avère indispensable pour améliorer leurs prestations. 

    MOTS CLÉS:  Asthme; infirmiers; rural; Afrique.


    INTRODUCTION

    L’asthme est une maladie inflammatoire chronique des bronches dont la prévalence ne cesse d’augmenter [1]. Sur le plan mondial, on compte 300 millions d’asthmatiques. En Afrique, la fréquence se situe entre 4 à 22 % selon les pays [2]. Au Togo une étude faite en milieu scolaire à Lomé avait estimé la prévalence de l'asthme à 16,8% en 2003 [2]. Malgré ces chiffres alarmants, la prise en charge de l’asthme demeure insuffisante et parfois mal maîtrisée même par les médecins généralistes [3]. Par ailleurs, au Togo, il y a une pénurie grave en ressources humaines en santé. Le peu de ressources disponible reste concentrer en milieu urbain [4, 5, 6]. De ce fait, ce sont les infirmiers qui ordonnent et administrent les soins en milieu rural au Togo.

    Il est donc important de mettre à contribution ce personnel dans la prise en charge de l’asthme en milieu rural. Une évaluation des connaissances et des pratiques de ces infirmiers sur l’asthme s’est avérée nécessaire, motivant la présente étude.

    MATÉRIELS ET MÉTHODES

    Le Togo est subdivisé en 6 régions sanitaires comportant 40 districts sanitaires au total. Chaque district sanitaire est composé de plusieurs formations sanitaires. Faute de personnel médical, les formations sanitaires situées en milieu rural sont tenues uniquement par des infirmiers. Il y 2 types d’infirmiers: les infirmiers diplômés d’état (IDE) formés dans les écoles nationales des auxiliaires médicaux (ENAM), et les infirmiers auxiliaires d’état (IAE) formés à l’école nationale des aides sanitaires (ENAS) [6]. L’étude s’est déroulée dans les 10 districts sanitaires (Cinkassé, Oti, Kozah, Bassar, Tchaoudjo, Sotouboua, Ogou, Haho, Ave et Vo) qui avaient organisé une réunion de routine des infirmiers (réunion demonitorage) au cours de la période d’étude à savoir: 2 janvier au 31 mars 2016. Un accord préalable a été obtenu des directeurs des districts sanitaires (DDS) des dits districts. Etaient inclus, tous les infirmiers exerçant en milieu rural et présents lors de la réunion de monitorage. Les réponses ont été recueillies à l’aide d’un auto-questionnaire préétabli rempli séance tenante lors de la réunion. 

    Le questionnaire a été retenu après une phase de pré-test auprès de 10 infirmiers.

    Les paramètres suivants ont été étudiés dans notre enquête: l’identification: données sociodémographiques, profil et lieu de service; connaissances sur l’étiopathogénie de l’asthme connaissances sur le diagnostic de l’asthme; attitudes et pratiques face à une crise d’asthme et au cours de la phase post critique.

    Les données ont été compilées et l’analyse faite à l’aide du logiciel EPI-INFO version 7.0  (CDC Atlanta USA), avec des tests univariés ayant un seuil de significativité statistique < 0,05. La force de l’association entre deux variables est étudiée par le risque relatif (RR). La stabilité de l’association est testée par le test khi2 de Mantel-Haenszel et par le test exact de Fisher en hypothèse bilatérale en cas d’effectifs insuffisants. La précision du RR est donnée par son intervalle de confiance [IC] à 95 %, calculé par la méthode de Greenland et Robins.

    RÉSULTATS

    Nous avons distribué 115 questionnaires et en avons récupéré 98, soit un taux de participation de 85%. L’analyse des données porte sur la totalité des questionnaires récupérés. Le Tableau 1 montre la répartition des infirmiers selon leur district et leur qualification. L’âge moyen des agents enquêtés était de  35 ans avec des extrêmes de 24 et 57 ans (Tableau 2).

    La sex-ratio (H/F) était de 4. L’expérience professionnelle des infirmiers était en moyenne de 10,38 ans avec des extrêmes de 1 et 35 ans.

    Les résultats concernant la connaissance de la définition et de la physiopathologie de l’asthme sont résumés dans les Tableaux 3 et 4. Vingt infirmiers (20,4%) avaient donné une réponse correcte à toutes les propositions sur la définition et la physiopathologie de l’asthme.

    Prises isolément, les notions d’inflammation et de chronicité de la maladie asthmatique étaient connues respectivement par 42,68% et 60,02% des infirmiers.

    Concernant le diagnostic, 67% des interrogés connaissaient les deux symptômes majeurs de la crise d’asthme (la dyspnée et la respiration sifflante). Par contre, 3,06% des infirmiers connaissaient, l’utilité de la mesure du débit expiratoire de pointe (DEP) et de la spirométrie (Tableau 5).  La répartition des infirmiers en fonction de leur connaissance des affections pouvant simuler l’asthme est résumée dans le (Tableau 6)

    Vis-à-vis de la crise d’asthme, plus de 85% des infirmiers (84/98) avaient affirmé avoir au moins une fois géré, seul ou en équipe, une crise d’asthme au cours de leur exercice professionnel. Aucun des infirmiers n’avait jamais suivi un patient asthmatique en dehors d’un contexte de crise d’asthme.

    Une proportion de 79,6% des enquêtés savait que l’examen clinique du patient permet d’évaluer la gravité d’une crise d’asthme.

    Cependant, seuls 8,16% d’entre eux connaissaient d’emblée les deux moyens accessibles d’évaluation d’une crise d’asthme, à savoir: l’examen clinique et la mesure du DEP.

    D’autre part, 21,4% des infirmiers surveilleraient en hospitalisation pendant plus de 24 heures après la fin de la crise les malades admis pour crise d’asthme. Une proportion de 69,39% infirmiers savait que la voie inhalée est la meilleure voie d’administration des médicaments à un asthmatique. Une proportion de 15,3% des enquêtés avait utilisé ou utiliserait les beta 2 mimétiques par voie inhalée pour traiter la crise d’asthme contre 38,79% avec les corticoïdes par voie injectable.

    L’antibiothérapie systématique de couverture en cas de crise d’asthme était ou serait prescrite par 24,4% des infirmiers contre 68,3% en cas de signes d’infections broncho-pulmonaires.

    Après avoir pris en charge la crise d’asthme, 62,2% avaient référé ou réfèreraient les malades vers un médecin pour un meilleur suivi. Par rapport à la formation continue sur l’asthme, 7,1% des infirmiers avaient une fois assisté à un séminaire ou un cours sur l’asthme au cours de leur exercice. Une proportion de 23,4%, avait accès à une documentation sur l’asthme. Quatre-vingt-onze infirmiers soit 93% avaient jugé nécessaire des journées d’études et de formation sur l’asthme.

    Après regroupement des bonnes réponses à toutes les questions sur la définition et la physiopathologie de l’asthme (réponse globale correcte), il n’y pas de différence de connaissance significative entre les IDE et les IAE (le RR d’annoncer une réponse globale correcte en étant IDE est égale à 1,07; IC 95 % [0,58 - 1, 97]; p=0,407). D’autre part, 2 IDE avaient trouvé toutes les réponses correctes sur le diagnostic de l’asthme (p=0,118). De même, 3 IDE ont exécuté l’ensemble des bonnes pratiques vis-à-vis d’une crise d’asthme (p=0,192).

    DISCUSSION

    Qualités des données 

    Nous avons conçu le questionnaire en français, la langue officielle des études et du travail au Togo. Bien que l’effectif de notre échantillon soit faible, il est représentatif du personnel infirmier exerçant en milieu rural au Togo. Les infirmiers exerçant dans les zones rurales des autres districts sanitaires du Togo auraient mérité d’être intégrés dans l’étude afin d’augmenter la significativité des réponses, mais ces districts sont soit nettement plus difficiles d’accès pour un tel projet, soit n’avaient pas organisé de réunion de monitorage au cours de la période de l’étude.

    Un autre biais peut concerner les réponses sur l’attitude pratique des infirmiers vis-à-vis d’une crise d’asthme. En effet, même si l’anonymat des réponses était garanti, certains n’osent peut-être pas admettre qu’ils n’avaient jamais pris en charge un cas de crise d’asthme ou bien réfuté de l’avoir pris en charge dans le cas où la situation s’était soldée par un décès.

    Interprétation 

    Malgré les biais répertoriés, cette enquête nous permet de dégager des faits intéressants. Soixante pourcent des infirmiers connaissaient le caractère chronique de l’asthme. L’inflammation bronchique était seulement connue par 42,68 % des infirmiers comme étant une caractéristique de l’asthme. Ce manque de la notion du volet inflammatoire dans l’asthme chez les infirmiers en général et chez ceux du milieu rural en particulier aura une répercussion négative sur la prise en charge de l’asthme [7].  

    Par contre, la notion de bronchoconstriction est connue par 85,7% des enquêtés, ce qui est en faveur d’une bonne prise en charge. Ceci devrait se traduire par l’importance de leur prescription des bronchodilatateurs en cas de crise d’asthme. Mais, 15,3% des enquêtés avait utilisé ou utiliseraient les Beta 2 mimétiques par voie inhalée pour traiter la crise d’asthme contre 38,79% avec les corticoïdes par voie injectable. Cette contradiction entre la bonne connaissance du mécanisme de la crise d’asthme et l’usage peu fréquent des bronchodilatateurs peut être due à trois causes:

    -Les biais liés à notre questionnaire qui propose des choix multiples.

    -Le manque de connaissance par les infirmiers du mécanisme d’action des beta 2 mimétiques.

    -Le préjugé empirique chez la plupart des infirmiers selon lequel la voix injectable est la voie la plus rapide d’action.

    Le caractère allergique de l’asthme bronchique était connu par 77,55% des agents. Ceci pourrait s’expliquer par le fait que l’asthme allergique est tellement fréquent que l’on confond souvent bronchite allergique et asthme et inversement.

    Ceci est le cas dans plusieurs études africaines [3, 8].

    Une proportion de 67% des infirmiers connaissait les deux symptômes majeurs de la crise d’asthme, mais seulement 3,06% connaissaient, à la fois, l’utilité de la mesure du DEP et de la spirométrie dans le diagnostic de l’asthme. Ce fait peut être le résultat du défaut d’enseignement approfondi de pathologies respiratoires dans les écoles de formations des infirmiers et du manque de stages pratiques de ces derniers en explorations respiratoires.

    Après avoir pris en charge la crise d’asthme, 62,2% dans notre étude avaient référé ou réfèreraient  les malades à un médecin ou un spécialiste pour un meilleur suivi. La référence vers un médecin est une attitude très fréquente au Togo.

    Comme dans l’étude Burkinabè [8], le besoin exprimé de recyclage s’est dégagé chez les infirmiers ayant participé à l’enquête.

    CONCLUSION

    La prise en charge de l’asthme par les infirmiers exerçant en milieu rural au Togo n’est pas optimale du fait de certaines insuffisances dans la connaissance de cette maladie. Nos résultats montrent la nécessite de renforcer les capacités de ces infirmiers au cours de leur formation initiale et en formation continue en matière de connaissances et de prise en charge de l’asthme.

    Il apparait donc nécessaire d’élaborer un guide national de prise en charge de l’asthme à l’endroit des paramédicaux et de le diffuser auprès de tous les acteurs de sante afin de standardiser et d’améliorer le suivi des patients asthmatiques.

    Un appel est lancé aux autorités sanitaires de notre pays pour mettre sur pied un programme national de lutte contre les maladies respiratoires afin de mieux coordonner toutes les actions de plaidoyer et de mise en œuvre.

    CONFLIT D’INTÉRÊT

    Aucun.

    RÉFÉRENCES

    1. Létuvé S, Taillé C. Physiopathologie de la réponse inflammatoire dans l'asthme de l'adulte. EMC - Pneumologie 2013;10(2):1-8.

    2. Ait-Khaled NOdhiambo JPearce N, et al. The international study of   Prevalence of symptoms of asthma, rhinitis and eczema in 13- to 14-year-old children in Africa: the International Study of Asthma and Allergies in Childhood Phase III. Allergy 2007; 62 :247-58.

    3. Hounkpati A, Hounkpati HY, Kpanla E, Balogou KA, Tidjani O. Évaluation de la prise en charge de l’asthme en Afrique. Enquête nationale auprès des médecins et internes du Togo. Rev Mal Respir 2009 ; 26(1):11–20.

    4. World health report. Working together for health. Geneva: World Health Organization 2006. [www.who.int/whr/2006/en/index.html]. Accessed 15 Apr 2015.

    5. Guilbert JJ. The World Health Report 2006: working together for health. Educ Health (Abingdon). 2006; 19(3): 385-7.

    6. Ministère de la Santé Togo. Profil en ressources humaines pour la santé du Togo. Ministère de la santé. Lomé, Togo 2012. (www.obrhs-togo.org/index.php/documents?download=8:profil-rhs-togo-version-finale-2013). Consulté le 15 septembre 2016.

    7. Godard P, Chanez P, Bousquet J, Demoly P, Pujol JL, Michel FB. Maladie Respiratoire. Paris : Masson 1993 ; 828 p.

    8. Badoum G, Ouedraogo SM, Lankoande H, Ouedraogo G, Boncoungou K, Bambara M, Ouedraogo M. Connaissances, attitudes et pratiques des médecins généralistes sur l’asthme à Ouagadougou. Mali Medical 2012; 27(1) : 10-13.


    TABLES 













    REFERENCES

    1. Létuvé S, Taillé C. Physiopathologie de la réponse inflammatoire dans l'asthme de l'adulte. EMC - Pneumologie 2013;10(2):1-8.

    2. Ait-Khaled NOdhiambo JPearce N, et al. The international study of   Prevalence of symptoms of asthma, rhinitis and eczema in 13- to 14-year-old children in Africa: the International Study of Asthma and Allergies in Childhood Phase III. Allergy 2007; 62 :247-58.

    3. Hounkpati A, Hounkpati HY, Kpanla E, Balogou KA, Tidjani O. Évaluation de la prise en charge de l’asthme en Afrique. Enquête nationale auprès des médecins et internes du Togo. Rev Mal Respir 2009 ; 26(1):11–20.

    4. World health report. Working together for health. Geneva: World Health Organization 2006. [www.who.int/whr/2006/en/index.html]. Accessed 15 Apr 2015.

    5. Guilbert JJ. The World Health Report 2006: working together for health. Educ Health (Abingdon). 2006; 19(3): 385-7.

    6. Ministère de la Santé Togo. Profil en ressources humaines pour la santé du Togo. Ministère de la santé. Lomé, Togo 2012. (www.obrhs-togo.org/index.php/documents?download=8:profil-rhs-togo-version-finale-2013). Consulté le 15 septembre 2016.

    7. Godard P, Chanez P, Bousquet J, Demoly P, Pujol JL, Michel FB. Maladie Respiratoire. Paris : Masson 1993 ; 828 p.

    8. Badoum G, Ouedraogo SM, Lankoande H, Ouedraogo G, Boncoungou K, Bambara M, Ouedraogo M. Connaissances, attitudes et pratiques des médecins généralistes sur l’asthme à Ouagadougou. Mali Medical 2012; 27(1) : 10-13.


    ARTICLE INFO


    DOI: 10.12699/jfvp.7.22.2016.12

    Conflict of Interest
    Non

    Date of manuscript receiving
    15/4/2016

    Date of publication after correction
    15/11/2016


    Article citation 
    Gbadamassi. AG, Adjoh. KS, Adambounou. AS, Aziagbe. AK, Pwemdéou. E,  Eyene. FL, Tidjani. O. Nursing knowledge and practice on asthma in rural Africa areas: experience in Togo. J Func Vent Pulm 2016; 22(7):12-17.