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  • REVIEW - JOURNAL OF FUNCTIONAL VENTILATION AND PULMONOLOGY. VOLUME 1 - ISSUE 1. 2010

    Last Updated: 31/08/2018

    Contrôle de l’asthme en 2010
    Control of asthma in 2010
        
    A.B. Tonnela, J. Schlattera

    a Faculté de Médecine de Lille, France

    Corresponding author
    Pr André-Bernard TONNEL
    Faculté de Médecine de Lille 59037 - France
    Adresse e-mail: andretonnel@aol.com

    DOI: 10.12699/jfvp.1.1.2010.15

     

    ABSTRACT

    The control of asthma is a key-element in the treatment of asthma patient in 2010. This control evaluates the activities of the patients in a short period of time (one week for ACQ questionnaire, forth weeks for ACT questionnaire). The control is based essentially on the quantification of symptoms and the adaptation of daily life, eventually also on the measurement of peak expiratory flow (PEF). It is considered inacceptable, acceptable or total. The total control is preferably required for mild or moderate asthma and in the children.
    There are many factors it might influence the control of asthma : the factors which are related to the patients them-selves (surestimation of the control level by the patient himself, poor perception of dyspnea, persistent smoking, and bad observance), the factors related to the physicians (necessity of simply treatment schema and patient education), and the consideration of co-morbidity (gastro esophageal reflux, obesity, pollutants …).
    Finally, as soon as the control is obtained, it is indispensable to adapt the treatment to the precise status of the patient : decrease or reincrease of dose if necessary). In all cases, the physicians should find out a minimal efficacy dose.

    Key-words: Asthma, Control, Evaluation questionnaire, Education, Treatment scheme

    RÉSUMÉ

    Le contrôle de l’asthme est un élément-clé de la prise en charge du malade asthmatique en 2010. Le contrôle évalue l’activité de la maladie sur une période brève (1 semaine pour le Questionnaire ACQ, 4 semaines pour l’ACT). Ce contrôle repose essentiellement sur la quantification  des symptômes et l’adaptation à la vie quotidienne, éventuellement aussi sur la mesure du débit expiratoire de pointe (DEP). Il est jugé inacceptable, acceptable ou total, le contrôle total étant plutôt requis dans l’asthme léger ou modéré et chez l’enfant.
    Plusieurs facteurs influencent le contrôle de l’asthme : les facteurs liés au patient lui-même (surestimation du  niveau de contrôle par le malade lui-même, mauvaise perception de la dyspnée, tabagisme persistant et mauvaise observance), les facteurs liés au médecin (nécessité d’un schéma de traitement simple et éducation du patient ) et la prise en compte de co-morbidités (reflux gastro-oesophagien, obésité, polluants ….).
    Enfin, dès que le contrôle est obtenu, il est indispensable  d’adapter le traitement à l’état précis du malade : diminution des doses ou ré-augmentation si nécessaire.  Dans tous les cas, le médecin se doit de rechercher la dose minimale efficace.

    Mots-clés: Asthme, Contrôle, Questionnaire d’évaluation, Education, Schéma de traitement

     

    INTRODUCTION

    La prévalence de l’asthme continue à augmenter partout dans le monde depuis plus d’une génération. Même si cette croissance apparaît aujourd’hui  moins impressionnante, elle se maintient à un niveau élevé. Dans un travail récent, JAMES [1] a montré que la prévalence est passée de 8% en1981 à 19% en 2005 - 2007 alors même que le tabagisme régressait. Cette prévalence accrue concerne surtout la tranche d’âge des 18 - 54 ans. En 2010 l’asthme demeure donc une préoccupation majeure des Autorités de Santé et justifie l’intérêt d’une prise en charge optimale  associée à une adaptation régulière des traitements. Longtemps, sous l’impulsion de GINA 2002, les recommandations internationales ont privilégié le suivi de la sévérité de l’asthme, mais ce critère ne tenait pas compte de la variabilité de la maladie, ni des traitements mis en œuvre. Depuis lors, plusieurs organisations (la Haute Autorité de Santé  en France en 2004, GINA en 2006 et 2008) ont mis en exergue l’importance du contrôle de l’asthme pour guider l’action du thérapeute [2, 3].

    LE CONTRÔLE DE L’ASTHME

    Définition
    Le contrôle de l’asthme évalue l’activité de la maladie sur une période brève (1 semaine à 3 mois). Le contrôle diffère de la sévérité qui se mesure sur une période plus longue (6 à 12 mois). Elle apparaît plus liée à l’histoire de la maladie, à l’hyperréactivité bronchique (HRB), et au remodelage bronchique. Le terme de gravité répond à la situation à un instant donné (lors d’une exacerbation sévère par exemple).

    Le contrôle repose principalement sur la quantification des symptômes et fait appel aux questionnaires validés et traduits comme l’ ACQ5  [4] et l’ACT, lequel évalue sur une période de 7 jours, 5 items cliniques (calculés de 1 à 5, soit un score maximal de 25 points : quand le score est égal ou > à 19, le patient est considéré comme bien contrôlé  [5].

    Accessoirement, on recourt pour juger du bon contrôle aux explorations fonctionnelles respiratoires (EFR), notamment le débit expiratoire de point (DEP) ou le volume expiratoire maximal en une seconde (VEMS). L’ACQ6  inclut la mesure du VEMS, mais cette donnée supplémentaire, utile chez certains malades, est  difficile à obtenir en pratique quotidienne. Des critères biologiques ont aussi été proposés pour valider et/ou renforcer  les données cliniques : ce sont le % d’éosinophiles dans l’expectoration spontanée ou plus souvent induite (technique fiable mais difficile à obtenir en clinique quotidienne) et le NO exhalé très discuté à l’heure actuelle.

    Les critères de contrôle
    Dans  le rapport de l’ANAES et de l’AFSSAPS de 2004 qui combine les recommandations françaises et canadiennes, le contrôle est classé en 3 niveaux :
    Le contrôle inacceptable, défini par la non-satisfaction de plusieurs critères.
    Le contrôle  acceptable qui est le minimum à rechercher chez tout asthmatique.
    Le contrôle optimal ou total qui correspond soit à l’absence de toute anomalie : c’est l’équivalent du « Total Control » de GINA,  soit à l’obtention du meilleur compromis entre  le niveau contrôle et la survenue d’effets secondaires  mais  aussi  l’acceptation du malade. Ce compromis est à vrai dire une notion  ambiguë mais correspond assez bien aux conditions habituelles de la pratique médicale.

    L’exacerbation qui caractérise l’échec du contrôle repose sur l’ aggravation significative des symptômes, en général 2 jours de suite, justifiant une majoration du traitement de fond à l’occasion d’une visite non-programmée chez le médecin, une admission au sas d’urgence, voire d’une hospitalisation. Les exacerbations , leur nombre, leur gravité représentent souvent un élément crucial d’évaluation de l’efficacité des nouvelles thérapeutiques : elles constituent, dans nombre d’essais cliniques, le critère principal. L’analyse des conditions de survenue d’une exacerbation  a été précisée : Tattersfield  [6] a démontré qu’avant  l’acmé de l’exacerbation, les patients se plaignaient d’une montée progressive de la gène respiratoire les jours précédents, ce qui a justifié la mise en œuvre ultérieure  de  la technique de traitement SMART (Single Maintenance  And Rescue Therapy) qui fait appel à  l’association fixe formotérol - budésonide 200ųg à la fois en traitement de fond et comme médication de secours.

    Facteurs influençant le contrôle de l’asthme
    Ils se répartissent en 3 groupes différents : facteurs de non-contrôle liés au patient lui-même, liés au médecin qui a pris en charge le patient, ou liés à des co-morbidités.

    Facteurs de non-contrôle liés au patient lui-même
    Il y a souvent une surestimation du niveau de contrôle par le malade. Dans une enquête conduite en France par Godard  au nom de la Société de Pneumologie de Langue Française  [7], à la question : « comment va votre asthme ? » posée par leur médecin généraliste, 53% répondent  très bien ou bien, 39% assez bien  et 8%  mal. En réalité, 79 % de ces patients avaient un contrôle inacceptable selon les critères habituels. Une enquête similaire a été menée en Grande Bretagne [8] et a conduit à cette même dissociation entre «  impression subjective des patients » et les données du questionnaire ACQ6.

    L’autre facteur difficile à détecter est la mauvaise perception de la dyspnée dont on connaît la fréquence chez l’asthmatique (20 - 25 %) et les risques qui en découlent en termes d’hospitalisation ; de « near fatal asthma » et de décès [9]. Une approche physiopathologique faisant appel  à l’activation sélective de certaines zones du cerveau humain (insula, substance grise au pourtour de l’Aqueduc de Sylvius ) sous l’effet de la douleur ou de la dyspnée révèle une susceptibilité particulière de ces territoires chez les patients atteints d’asthme [10] …

    Un autre écueil  est la mauvaise observance du traitement  (oubli, mauvaise compréhension du schéma de traitement  ou technique d’inhalation défaillante).
    Dernier point essentiel lié au malade : la persistance du tabagisme (30% des asthmatiques fument)  et l’ exposition aux drogues illicites (héröine, cocaïne …) qui aggravent les symptômes et le profil des exacerbations [11].

    Facteurs de non-contrôle liés au médecin
    Plusieurs erreurs sont possiblement en cause 
    1) Une mauvaise orientation diagnostique, c'est-à-dire les « Faux asthmes » que la consultation auprès du pneumologue permet  souvent de rectifier.
    2)  La surestimation du contrôle de l’asthme par le MG  et/ou le spécialiste : ceci justifie la pratique des EFR chez tous les asthmatiques  et leur répétition en cas de nécessité : la Haute Autorité de Santé  en France  propose d’ailleurs un schéma de la fréquence des consultations et des EFR au cours du suivi des patients contrôlés en fonction de la dose des CSI nécessaire.
    3) Plus délicate à percevoir par  le praticien est  sa capacité  à proposer un traitement  adapté  à son malade ce qui signifie un traitement « accepté ». Pour atteindre ce but deux conditions sont requises : la simplification du schéma thérapeutique  et une meilleure éducation de l’asthmatique  passant par un plan d’action écrit et personnalisé.

    Facteurs de non-contrôle en relation avec les comorbidités
    Elles sont très nombreuses, bien connues de tous. Quatre d’entre-elles méritent une mention particulière : le reflux gastro-oesophagien, l’obésité, la pollution urbaine et la présence méconnue d’une composante allergique  qui, toutes, ont fait l’objet de publications récentes et innovantes.

    Le reflux gastro-oesophagien  (RGO)
    L’association RGO et asthme est fréquente mais la relation de causalité est difficile à établir. Une étude  récente mise en place sous l’égide de l’American Lung Association a rassemblé 412 asthmatiques mal contrôlés : la moitié de l’effectif recevait à titre systématique un inhibiteur de la pompe à protons (IPP), en l’occurrence l’esomeprazole pendant 24 semaines ; les autres recevaient un placebo. Le traitement par IPP n’a pas permis d’améliorer le contrôle de l’asthme  dans le groupe IPP (+)  [12]. On peut donc en conclure que le RGO asymptomatique n’est pas une cause habituelle de perte de contrôle. Dans ce même domaine du RGO, l’accord est désormais unanime pour récuser la réparation chirurgicale du reflux dans l’espoir d’améliorer l’asthme. La chirurgie du RGO relève  donc exclusivement d’indications digestives.

    L’obésité
    L’obésité majore le risque d’asthme et favorise l’asthme sévère, notamment chez l’enfant . La période à laquelle se manifeste ce surpoids est importante . Des auteurs néerlandais [13] ont suivi une cohorte de 3 700 enfants avec un IMC (index de masse corporelle) élevé : ils observent une nette augmentation  des symptômes d’asthme et de l’HRB si le IMC reste élevé à l’âge de 6 - 7 ans. Par contre, si ce facteur de risque est élevé pendant les premières années de la vie mais se normalise  avant 6 - 7 ans, l’évolution vers l’asthme sévère ne se fait pas !!.

    La pollution urbaine
    De multiples travaux ont été consacrés à cette thématique : on sait désormais que la pollution est un facteur de déséquilibre des asthmatiques : à Londres, le simple fait de marcher en zone polluée (Oxford Street) entraine une majoration des symptômes et de la fonction respiratoire (chute de 5 - 8 % de la CVF, capacité vitale forcée, et du VEMS) alors que le même exercice physique  dans Hyde Park situé  quelques centaines de mètres  plus loin est sans conséquence respiratoire sur les scores de symptômes et les critères fonctionnels  [14].

    La méconnaissance du terrain allergique sous-jacent
    Il a été démontré que les allergènes fongiques  et certains allergènes professionnels sont susceptibles de déséquilibrer un asthme

    Comment assumer au mieux le contrôle des patients ?
    La gestion du concept de contrôle reste un problème délicat à résoudre pour le clinicien.

    1 ) Faut – il viser au contrôle TOTAL ou au con trôle  OPTIMAL (acceptable) ?
    Ce choix est fonction de l’objectif recherché : amélioration des symptômes, de la qualité de vie, des critères fonctionnels respiratoires ou de l’hyperréactivité bronchique non spécifique (HRB). Il est certain que le praticien recherche, avant tout , un gain sur les 2 premiers items.

    Le choix est fonction de l’âge du patient, avec un niveau d’exigence accru chez les enfants.

    Actuellement, exception faite des essais cliniques, il n’est nécessaire d’ utiliser les critères biologiques ni la mesure de l’HRB.

    2) Quand le contrôle est obtenu, comment organiser le suivi ?
    Il y a, dans tous les cas, nécessité  de rechercher la « dose minimale efficace ».

    Cette mesure est indispensable pour limiter les effets secondaires des médicaments, en particulier des corticostéroïdes.

    Pour les corticostéroïdes inhalées (CSI), on propose, si le suivi l’autorise, une diminution tous les 3 mois, avec des paliers de 25 à 50%  par rapport à la posologie antérieure.

    La question suivante est celle de l’alternative : STEP-UP  ou  STEP-DOWN ? [15, 16]. La préférence du clinicien va généralement  au step-down : le recours à une dose initiale FORTE permet d’équilibrer d’emblée le patient. Mais il ne faut pas oublier de réduire les doses dans un 2ème temps. Utiliser le step-up exige plus de temps et un confort moindre pour le patient dans la mesure où on respecte les paliers  de 3 mois !!! Il faut enfin rappeler le rôle-clé de l’éducation du patient et de son entourage [17, 18].
     
    CONCLUSIONS

    Il y a nécessité chez chaque malade d’adapter le traitement en fonction de son profil évolutif : c’est la notion  même de contrôle  de l’asthme. Le dilemme entre contrôle total ou optimal (acceptable) dépend de la sévérité de l’asthme : le contrôle total est plus facile à obtenir dans l’asthme léger. Face à un asthme sévère les exigences sont plus modestes et tendent à proposer un contrôle acceptable. Par contre  la recherche de la dose minimale efficace demeure une règle intangible.

    REFERENCES

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      asthma exacerbations  Chest 2005 ; 128 : 1951 - 7.

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    ARTICLE INFO

    DOI: 10.12699/jfvp.1.1.2010.15

    Conflict of Interest
    Non

    Date of manuscript receiving
    12/5/2010

    Date of publication after correction
    15/8/2010

    Article citation 
    Tonnela A.B, Schlatter J. Control of asthma in 2010.  J Func Vent Pulm 2010;01(01):15-18