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  • JOURNAL FRANCOPHONE OF VENTILATION - PULMONOLOGY AND SLEEP [Journal Francophone de Ventilation - Pneumologie et du Sommeil]

    Last Updated: 11/09/2025
    Diagnostic contribution of thoracic echography versus chest X-ray contribution: about 117 patients followed for acute dyspnea in medical emergencies [Apport diagnostique de l’échographie thoracique versus apport de la radiographie thoracique : à propos de 117 patients suivis pour une dyspnée aiguë aux urgences médicales ]

    Diagnostic contribution of thoracic echography versus chest X-ray contribution: about 117 patients followed for acute dyspnea in medical emergencies

    Apport diagnostique de l’échographie thoracique versus apport de la radiographie thoracique : à propos de 117 patients suivis pour une dyspnée aiguë aux urgences médicales

    DJE BI I. H1., KPI H. Y1, YEO L1., TOH BI Y1., DEMBELE R1., SOUMAHORO N. J1., KEITA O2, ANON J.C1 , ACHI H. V1.

    1. Centre Hospitalier Universitaire de Bouaké et service de Pneumologie

    2. Centre Hospitalier Universitaire de Bouaké, service des Urgences médicales

    Corresponding Author:

    DJE BI Irié Hospice 

    Mail: ihospice@yahoo.fr

    DOI: 10.12699/jfvpulm.16.50.2025.38

    ABSTRACT

    Emergency thoracic ultrasound (ET) performed in the patient’s bed could be an alternative to chest radiography for diagnostic exploration of acute dyspnea. The objective was to compare the diagnostic contribution of TE with that of chest radiography in patients who had acute dyspnea in medical emergencies.

    Methodology: We conducted a prospective cross-sectional study, and analytical over a period of 12 months from January 2022 to December 2022 by performing thoracic ultrasound systematically at 117 patients admitted for acute dyspnea in the medical emergencies of the university hospital center of  Bouaké.

    Results: Sex ratio was 1.4. Mean age of patients was 44.4 19.7 years. Thoracic ultrasound was performed in all patients and the mean time to completion of 14.3 11.3 minutes. Radiography was performed in 71.8% of patients with a mean time to completion of 4 hours (240 minutes) with extremes of one hour and 72 hours. Regarding abnormalities, alveolar syndrome was found in 45.3% of patients with ED while thoracic radiography, this syndrome was objectified in 41.0% of patients (p = 0.32). Interstitial syndrome was observed in 30.8% of patients with ED but it was found in 34.5% of patients on chest radiography (p = 0.24). The image of pleurisy was present in 10.7% of patients on radiography but ET objectified pleurisy in 28.2% of patients (P=0.00). Radiography had found mediastinal lymphadenopathies in 8 patients (6.8%) but the ultrasound did not objectify them. The main diagnoses retained after ET were not different from those retained after chest x-ray and or chest scan. More pleurisy and pleuropneumopathy were found on chest ultrasound than on standard chest radiography. The TE had a sensitivity of 88.9% and a specificity of 94.5% during pleuro-pulmonary disease.

    Conclusion: The thoracic ultrasound allows a rapid management of dyspneic patients with a more precise diagnostic contribution in pleuropulmonary pathologies than standard chest radiography

    KEYWORDS: Dyspnea; Diagnosis; Thoracic ultrasound; Emergencies, Africa

    RÉSUMÉ

    L’échographie thoracique (ET) pratiquée en urgence, au lit du patient pourrait être une alternative à la radiographie thoracique pour l’exploration diagnostique d’une dyspnée aigue. L’objectif était de comparer l’apport diagnostique de l’ET à celui de la radiographie thoracique chez des patients qui  présentaient une dyspnée aigue aux urgences médicales.

    Méthodologie : Nous avons mené́ une étude transversale prospective, et analytique sur une période de 12 mois allant de janvier 2022 à décembre 2022 en pratiquant l’échographie thoracique systématiquement á 117 patients admis pour dyspnée aigue aux urgences médicales du Centre Hospitalier et Universitaire de Bouaké.

    Résultats : Le sex-ratio était de 1,4. L’âge moyen des patients était de 44,4 ± 19,7 ans. L’échographie thoracique était réalisée chez tous les patients et le délai moyen de réalisation de 14,3 ± 11,3 minutes. La radiographie avait été réalisée chez 71,8% des patients avec un délai moyen de réalisation de 4 heures (soit 240 minutes) avec des extrêmes d’une heure et 72 heures. Concernant les anomalies, le syndrome alvéolaire était retrouvé chez 45,3% des patients à l’ET alors qu’à la radiographie thoracique, ce syndrome était objectivé chez 41,0% des patients (p = 0,32). Le syndrome interstitiel avait été observé chez 30,8% des patients à l’ET mais elle avait été retrouvée chez 34,5% des patients sur la radiographie thoracique (p = 0,24). L’image de pleurésie était présente chez 10,7% des patients sur la radiographie mais l’ET a objectivé une pleurésie chez 28,2% des patients (P=0,00). La radiographie avait retrouvé des adénopathies médiastinales chez 8 patients (6,8%) mais l’échographie ne les avait pas objectivés. Les principaux diagnostics retenus après l’ET n’étaient pas différents de ceux retenus après la radiographie thoracique et ou le scanner thoracique. L’échographie thoracique avait retrouvé plus de pleurésie et de Pleuropneumopathie que la radiographie thoracique standard. L’ET avait une sensibilité de 88,9% et une spécificité de 94,5% au cours des atteintes pleuro-pulmonaires

    Conclusion : L’échographie thoracique permet une prise une charge rapide des patients dyspnéiques avec un apport diagnostique plus précis dans les pathologies pleuropulmonaires que la radiographie thoracique standard.

    MOTS CLÉS:  Dyspnée ; Diagnostic ; Échographie thoracique ; Urgences, Afrique

    INTRODUCTION

    La dyspnée représentait 9% des motifs d’admission aux urgences Médicales du CHU de Bouaké avec une mortalité hospitalière 15% en 2015 [1]. Les étiologies sont diverses mais dominées par les causes pleuropulmonaires et cardiovasculaires [2,3]. La prise en charge étiologique est souvent retardée du fait de l’instabilité des patients rendant difficile la mobilisation de ceux-ci pour des explorations telle que la radiographie thoracique et/ ou l’échographie trans-thoracique (ETT) dans le service de radiologie [4]. En Europe, L’échographie thoracique (ET) était initialement utilisée lors de l’évaluation du patient polytraumatisé, mais depuis les indications n’ont cessé de se développer [5-12]. Le développement de l’ET est en plein essor en pathologie respiratoire. Il est devenu un outil complémentaire à l’examen clinique du médecin urgentiste car non invasive et praticable en urgence au lit du patient [5,6,10,11]. Son rôle dans l’approche diagnostique des pathologies respiratoires (pleurésie, pneumothorax, pneumonie, œdème aigu du poumon, péricardite…) est établi [7,9,10,12], faisant de l’échographie thoracique une alternative à l’imagerie conventionnelle. Elle s’est imposée par son rendement diagnostique et la facilité de la réalisation comme outil diagnostique pour le médecin en charge au lit du patient en situation critique [6,7,11,13,14].

    Dans notre contexte aux urgences médicales où des examens de première intention telle que la radiographie mobile n’est pas disponible et l’écho-doppler cardiaque ne peut être réalisée en salle des urgences, l’échographie thoracique serait-elle une alternative d’exploration des patients admis pour dyspnée aigue ?

    Les objectifs de cette étude étaient de :

    • décrire les diagnostics apportés par l’ET chez les patients présentant une dyspnée aigue
    • et de comparer les diagnostics obtenus avec l’ET des diagnostics obtenus avec la radiographie standard

    Matériel et méthode

    Type et cadre de l’étude

    Nous avons mené une étude, transversale prospective et analytique qui a porté sur des patients admis pour dyspnée aigue aux urgences médicales du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Bouaké. Le CHU de Bouaké dispose d’un laboratoire central et un service de radiographie conventionnelle où sont effectués les examens prescrits aux patients admis dans un des services du CHU y compris les patients admis au service des urgences médicales. Le service des urgences ne dispose donc ni de radiographie mobile ni d’échographe. Ce service a une capacité d’accueil de 21 lits et reçoit en moyenne 6000 patients par an.

    Population et période d’étude

    Dans cette étude, nous avons réalisé des échographies systématiquement á tout patient admis pour dyspnée aigue aux urgences médicales de janvier 2022 à décembre 2022 donc la pathologie causale n’était pas connue. Nous n’avons pas inclus les patients dont l’étiologie de la dyspnée était connue :

    • les patients en exacerbation de BPCO,
    • les patients admis pour exacerbations aigues d’asthme,
    • les patients admis pour une aggravation de métastases pleuropulmonaires.

    Nous avons retenu les patients dont les dossiers médicaux étaient complets, contenant des informations précises sur les différents examens radiologiques (radiographie thoracique ou scanner thoracique), les résultats des examens biologiques effectués, les diagnostics retenus avec après la réalisation de l’ET, les diagnostics retenus avec après la réalisation de la radiographie thoracique, les délais de réalisation de chaque examen.

     Enfin nous avons inclus des patients consentant á participer á l’étude. A partir de ces critères, nous avons enrôlé de façon exhaustive 117 patients.

    Déroulement de l’étude

    Après un examen clinique (interrogatoire et examen physique), l’ET était réalisée gratuitement chez tous les patients enrôlés. Les ET étaient réalisées par un Pneumologue qui a eu formation de niveau 1 et 2 en Échographie thoracique. L’échographe utilisé était un échographe portable, personnel composé de sondes lumify Philips reliées á une tablette Galaxy S7. Les fonctions disponibles étaient les modes brillance (mode B), Doppler couleur, temps-mouvement (TM). Une technologie de visualisation avancée et imagerie harmonique multi variable, SonoCT. La sonde convexe de 3,5 MHZ avait servi á l’exploration des structures intra thoraciques profondes (la plèvre, le parenchyme pulmonaire et le péricarde) et la sonde linéaire de 7,5MHZ avait servi á l’analyse des structures pariétales.  Les territoires antérieurs, axillaire et postérieur du thorax étaient explorés. Un diagnostic basé sur le résultat de l’ET (diagnostic post-ET) était donné et ce diagnostic était comparé lorsque la radiographie était réalisée (diagnostic radiographique) et le diagnostic final, retenu après la réalisation des autres explorations (biologie, radiographie thoracique) pour rechercher l'exactitude des diagnostics échographiques.

    Conformément à la déontologie médicale et à l’éthique scientifique nous avons obtenu le consentement verbal de chaque patient ou du représentant légal. Les données ont été reportées sur une fiche d’enquête anonyme, structurée, standardisée et informatisable contenant les données cliniques, les résultats de l’ET, les résultats du bilan radiographique, biologique et les données thérapeutiques. Le traitement informatique des données recueillies a été réalisé à partir du logiciel Epi info version 7. Nous avons utilisé le Khi-deux pour la comparaison des proportions et le T-student ou P-value pour la comparaison des variables quantitatives et le seuil de positivité était fixé à 5%.

    Quelques définitions contextuelles des hypothèses diagnostiques post-échographie thoracique

    • Pneumopathie aigue bactérienne évoquée si symptômes d’apparition brutale associant une fièvre avec ou sans frissons, une toux ramenant des crachats mucopurulents, un syndrome de condensation pulmonaire ou des râles crépitants en foyer et un syndrome alvéolaire á l’ET traduit par la disparition de la ligne pleuro-pulmonaire associée á une structure échogène hétérogène de limites irrégulières se raccordant en angle droit contenant des images linéaires ou en rail hyperéchogènes sans cône d’ombre (bronchogrammes hydriques et aériens) et sans atteinte du glissement en mode B (figure 1) ou syndrome alvéolaire á la radiographie thoracique.
    • Pleurésie si image anéchogène ou échogène avec un renforcement postérieur (figure 2).
    • Pleuropneumopathie aigue si association de critères diagnostics de pneumopathie aigue et de pleurésie
    • Pneumothorax évoqué si syndrome clinique d’épanchement pleural gazeux et présence á l’ET association d’éléments suivants : absence de ligne B et de signe de glissement en mode B, absence de pouls pulmonaire en mode Doppler et disparition du signe de rivage qui est remplacé par le signe de code barre en mode TM.
    • syndrome interstitiel à l’ET se traduit par l’irrégularité de ligne pleuro-pulmonaire et une augmentation du nombre de ligne B á plus de 3 lignes par champ longitudinal dans les espaces intercostaux en mode B (figure 3).
    • Miliaire évoquée si symptômes d’évolution subaiguë ou chronique avec la présence de signes d’altération de l’état général dans un contexte de fièvre, toux sèche, parfois signes de détresse respiratoire et la présence et syndrome interstitiel á l’ET.
    • Pneumonie á Covid-19 si détresse respiratoire avec plus de nombreuses lignes B par champ á l’ET ou image en verre dépoli périphérique postéro-basale et PCR Covid-19 positive.
    • Œdème aigu pulmonaire cardiogénique évoqué devant une orthopnée avec détresse respiratoire non fébrile associée á une hypertension artérielle, des râles crépitants bilatéraux et un syndrome interstitiel á l’ET.
    • Embolie pulmonaire évoquée si détresse respiratoire ou polypnée avec tachycardie, douleur thoracique, avec ou sans des crachats hémoptoiques, dans un contexte aigu, sans fièvre dont l’ET est normale chez un patient ayant les facteurs de risque de maladie thrombo-embolique et des signes en faveur d’embolie pulmonaire á l’ECG sans autre cause de dyspnée.

    Résultats

    Caractéristiques socio-professionnelles des patients admis pour dyspnée aux urgences médicales de Bouaké

    Le sex-ratio était de 1,4. L’âge moyen des patients était de 44,4 ± 19,7 ans avec des extrêmes de 16 et 83 ans. Les ménagères et les agriculteurs représentaient respectivement 30,8% et 23,1% des patients colligés.

    Symptômes cliniques associés à la dyspnée

    La toux productive (41,0 %) et la douleur thoracique (35,9%) étaient les principaux symptômes respiratoires.  La fièvre était présente chez 82,9% des patients et 74,4% des patients avaient une hypoxémie. Les principaux signes physiques objectivés étaient respectivement la condensation pulmonaire (38,5%), les râles crépitants ou sous-crépitants 23,9% et le syndrome d’épanchement liquidien pleural 6,2%. L’hypertension artérielle et les signes d’insuffisance cardiaque globale ont été observé chez respectivement 19,7% et 5,1% des patients (tableau 1).

    Anomalies observées à l’échographie thoracique et anomalies observées sur la radiographie thoracique

    L’échographie thoracique avait été réalisée chez tous les patients et le délai moyen de réalisation de 14,3 ± 11,3 minutes. La radiographie avait été réalisée chez 71,8% des patients avec un délai moyen de réalisation de 4 heures (soit 240 minutes) avec des extrêmes d’une heure et 72 heures.

    Concernant les anomalies, le syndrome alvéolaire était retrouvé chez 45,3% des patients à l’ET alors qu’à la radiographie thoracique, ce syndrome était objectivé chez 41,0% des patients (p = 0,32). Le syndrome interstitiel avait été observé chez 30,8% des patients à l’ET mais elle avait été retrouvée chez 34,5% des patients sur la radiographie thoracique (p = 0,24). L’image de pleurésie était présente chez 10,7% des patients sur la radiographie mais l’ET a objectivé une pleurésie chez 28,2% des patients (P=0,00). La radiographie avait retrouvé des adénopathies médiastinales chez 8 patients (6,8%) mais l’échographie ne les avait pas objectivés. La radiographie était normale chez 6 patients (7,1%) alors l’échographie était normale que chez deux patients 2 patients (1,7%). (tableau2).

    Diagnostics post-échographiques versus diagnostics post-radiographie thoracique chez des patients ayant une dyspnée aigue

    Les principaux diagnostics retenus après l’ET n’étaient pas différents de ceux retenus après la radiographie thoracique et ou le scanner thoracique. L’échographie thoracique avait retrouvé plus de pleurésie et de Pleuropneumopathie que la radiographie thoracique standard. L’ET avait une sensibilité de 88,9% et une spécificité de 94,5% au cours des atteintes pleuro-pulmonaires. (tableau3).

    Discussion

    Dans l’exploration étiologique d’une dyspnée aigue, la radiographie thoracique standard a toujours été un examen de première intention [4,15]. Dans le contexte d’urgence, le délai de réalisation doit être court pour permettre une prise en charge précoce. Dans notre étude, 72% des patients avaient pu avoir une radiographie thoracique avec un délai moyen de réalisation d’environ 4 heures avec des extrêmes d’une heure et 72 heures. Ce délai était long pour des patients admis aux urgences car source de retard de diagnostic et retard de mise en route du traitement étiologique. Des auteurs avaient trouvé un délai plus court d’environ une heure et un taux de réalisation de 100% [8,16]. Le long délai de réalisation et l’absence de radiographie chez plus du quart des patients, dans notre série, étaient dus à plusieurs facteurs. D’une part, le plateau technique était insuffisant dans notre contexte où il n’existait pas de radiographie mobile aux urgences. D’autre part, trois quarts des patients étaient instables et/ou oxygéno-dépendants, or tous les patients devaient être déplacés vers le service de radiologie pour faire ces examens. Ces déplacements étaient difficiles, voire impossibles pour certains patients car nécessitant des précautions particulières. Les conditions de déplacement n’étaient pas toujours possibles en urgence, retardant la réalisation de ces examens. En dehors de la radiographie thoracique, l’échographie thoracique est en plein essor dans les pathologies respiratoires. Dans notre série, elle avait pu être réalisée chez tous les patients avec un délai de réalisation très court par rapport á la radiographie thoracique car elle était praticable chez tout patient dyspnéique quel que soit leur état clinique, la qualité des images n’étant pas altérée par la position du patient [6]. Concernant le rendement diagnostique, les types d’anomalies objectivées á l’échographie thoracique étaient superposables à ceux retrouvés sur la radiographie thoracique qui était réalisée plus tard chez le même patient. plusieurs auteurs européens et américains avaient trouvé des résultats similaires [6,8,10,13].  Nous avons observé que l’échographie était plus sensible pour les atteintes pleurales. En effet, elle a permis de retrouver environ 20% de cas de pleurésie qui n’étaient pas visible sur les radiographies thoraciques. Son rendement dans les atteintes pleurales était significativement plus élevé par rapport à la radiographie thoracique avec une sensibilité de 88,9% et une spécificité de 94,5%. Ces mêmes résultats étaient retrouvés par plusieurs auteurs avec des sensibilités et spécificité plus élevées que dans notre étude [8,10,13]. Cette différence pourrait s’expliquer par le fait que c’est une technique récente dans notre contexte et elle peut être opérateur dépendant. En revanche, l’ET était moins performante que la radiographie thoracique pour la recherche d’adénopathies médiastinales.  Les diagnostics retenus après la réalisation de l’échographie étaient superposables aux diagnostics définitifs après la radiographie sans différence statistiquement significative. Ces résultats montraient que l’échographie est un examen fiable pour l’exploration des patients dyspnéiques aux urgences. Du fait de sa facilité de réalisation chez tout patient, elle apporte une orientation diagnostique plus précoce et fiable permettant ainsi une prise en charge rapide. Plusieurs auteurs ayant fait des observations similaires ont qualifié l’échographie thoracique d’outil diagnostique indispensable pour tout Médecin urgentiste [11,13,15,17]. En revanche, l’ET était moins performante que la radiographie thoracique pour la recherche d’adénopathie médiastinale

    Conclusion

    L’échographie thoracique permettait une prise une charge rapide des patients dyspnéiques par son apport diagnostic et thérapeutique. Elle avait un apport diagnostique plus précis dans les pathologies pleuropulmonaires que la radiographie thoracique standard.

     RÉFÉRENCES

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    FIGURES - TABLES

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    ARTICLE INFO  DOI: 10.12699/jfvpulm.16.50.2025.38

    Conflict of Interest
    Non   

    Date of manuscript receiving
    10/06/2025

    11/09/2025 

    Article citation

    DJE BI I. H, KPI H. Y, YEO L, TOH BI Y, DEMBELE R, SOUMAHORO N. J, KEITA O, ANON J.C , ACHI H. V. Diagnostic contribution of thoracic echography versus chest X-ray contribution: about 117 patients followed for acute dyspnea in medical emergencies. J Func Vent Pulm  2025;50(16):38-43